Fin août, le gouvernement du PSOE et de Unidas Podemos a commencé à expulser une partie des 800 mineurs qui avaient traversé du Maroc vers la ville nord-africaine de Ceuta. Il s’agit d’enfants non accompagnés, qui ont fui leur pays à la recherche de meilleures conditions de vie.
Ce n’est pas la première fois que cela se produit. L’année dernière, une crise migratoire a éclaté lorsque des centaines de personnes, dont beaucoup d’enfants non accompagnés, ont nagé des côtes marocaines jusqu’à Ceuta, une colonie espagnole que le gouvernement a militarisée pour les empêcher d’entrer sur le territoire espagnol ou pour garder ceux qui parviennent à arriver dans des camps de réfugiés pendant qu’il négocie leur expulsion avec le pays d’origine.
Les migrants arrivent non seulement du Maroc à Ceuta, mais aussi aux îles Canaries, du Sénégal, de Mauritanie, d’Algérie. L’impérialisme décadent de l’État espagnol a soutenu la politique d’expulsion. Comme l’a déclaré le ministre de l’Intérieur Fernando Grande-Marlaska l’année dernière, « personne ne sera transféré sur le territoire continental espagnol ».
C’est pourquoi, par exemple, à cette occasion, il négocie avec le Maroc le transfert des mineurs en groupes. Cela se fera sur une base quotidienne. Selon les informations dont disposent les différentes agences de presse, le Royaume du Maroc s’est engagé à transférer les enfants (principalement des garçons) dans un centre pour mineurs à Martil, près de la ville de Tétouan.
Le Maroc est complice de cette situation : des familles entières fuient des conditions de vie misérables dans l’espoir qu’en Europe, elles auront un meilleur sort, dans de nombreux cas, ce sont les parents qui envoient leurs enfants adolescents dans l’espoir qu’ils aient un meilleur avenir. Save the Children - ainsi que le médiateur espagnol - dénonce le fait que l’Espagne ne respecte pas les conventions internationales que l’État a lui-même signées, en vertu desquelles il ne peut transférer des mineurs si cela n’est pas dans l’intérêt supérieur de l’enfant.
L’ONG souligne également qu’un enfant sur quatre est arrivé en Espagne en fuyant des situations de violence, d’exploitation du travail, d’abus sexuels ou de mauvais traitements.
Le gouvernement « progressiste » de Pedro Sánchez et Unidas Podemos montre le visage le plus réactionnaire de l’impérialisme espagnol, avec la militarisation et l’expulsion, cette fois de mineurs, sur l’île africaine de Ceuta.