La Confédération générale du travail (CGT) prévient que la négociation de la « nouvelle » réforme du travail par le gouvernement Parti socialiste-Unidas Podemos n’est qu’un maquillage qui maintiendra les mêmes conditions de travail que les précédentes réformes de 2010 et 2012. La CGT appelle l’ensemble de la société à soutenir les mobilisations du 18 décembre pour l’abrogation totale des réformes du travail du Parti socialiste et du Parti Populaire. La CGT a publié une déclaration après avoir évalué les dernières informations sur l’annonce de l’exécutif de Pedro Sánchez de « négocier » une réforme du travail qu’ils ont appelé « Réforme du travail pour le 21e siècle ».
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Selon l’organisation anarcho-syndicaliste, ces annonces confirment que le « gouvernement le plus progressiste de l’histoire démocratique de l’État espagnol » n’abrogera pas les deux réformes du travail (2010 Zapatero-Parti socialiste et 2012 Rajoy-Parti populaire) qui ont plongé notre pays dans la plus grande précarité des travailleurs de mémoire d’homme, comme l’indiquent les données de la dernière enquête sur la population active, où les chiffres sur la destruction d’emplois, l’emploi temporaire et la pauvreté généralisée parlent d’eux-mêmes.
La CGT souligne dans ce communiqué que cela provient d’un scénario dans lequel l’autorisation administrative nécessaire à la présentation des dossiers de régulation de l’emploi a été supprimée, ce qui a conduit à des licenciements massifs, ainsi qu’à faciliter le versement d’indemnités moins élevées aux travailleurs. En outre, la CGT explique que les « salaires de traitement », qui sont des salaires que l’entreprise était tenue de verser à un travailleur ayant dénoncé son licenciement par l’intermédiaire d’un juge décrétant sa réintégration, ont également été supprimés. Dans ce sens, l’indemnité pour licenciement abusif a également été réduite de 45 à 33 jours par an, ceci étant l’une des conditions « immuables » de la future réforme que le gouvernement de Sánchez et Díaz négocie.
La CGT assure qu’avec cette nouvelle réforme, la destruction de l’emploi continuera à trouver dans notre système juridique la même absence de résistance que jusqu’à présent. La « flexicurité » que nous a amenée le pouvoir du Parti Populaire en 2012 a fait que toutes ces mesures qui visaient, non plus la création d’emplois, mais l’élimination à bas prix de ceux qui avaient de meilleures conditions de travail pour les remplacer par des emplois plus précaires, ont eu pour conséquence des millions de travailleurs pauvres.
La CGT considère que cette négociation pour une « nouvelle » loi du travail avec le label « plus progressiste » du gouvernement apportera en réalité plus de licenciements, plus de précarité, plus de temporalité et en général des conditions plus mauvaises pour la classe ouvrière. C’est pourquoi l’organisation anarcho-syndicaliste a lancé un premier appel à l’ensemble de la société pour qu’elle participe à toutes les activités et mobilisations organisées pour le 18 décembre, qui comprendront parmi leurs revendications l’abrogation des deux réformes du travail du Parti socialiste et du Parti populaire.