Après les élections du 23 juillet, la tâche urgente consistant à s’assurer que le Parti populaire et Vox n’obtiennent pas la majorité pour gouverner a été accomplie. L’essentiel, à savoir le renforcement de la démocratie, est toujours en danger à l’échelle mondiale. Les hommes forts qui s’opposent à la démocratie et gouvernent la plupart des pays du monde ont augmenté avec Milei. Le nouveau président argentin, extravagant, délirant, machiste, autoritaire..., pas libertaire, mais libertin et liberticide, peut-être serait-il approprié de l’appeler libertariste. Je respecte tous les libertaires-anarchistes espagnols qui ont donné leur vie pour la liberté contre le coup d’état franquiste, emprisonnés dans les camps de concentration français, combattants de la résistance et de l’armée française contre le nazisme..., anticapitalistes acharnés, persévérants dans la recherche de la vraie liberté et non l’inconstance de Mme Ayuso de l’assimiler à la possibilité de boire de la bière.
Les Palestiniens subissent une situation terrifiante de mort et de destruction, un signe de plus de la faiblesse démocratique mondiale incapable d’arrêter la guerre génocidaire de l’armée israélienne. On ne peut pas croire que Netanyahou est un démocrate parce qu’il a été élu lors d’une élection démocratique. Il n’est pas nouveau en politique de se présenter aux élections et de devenir un dictateur en minant la démocratie de l’intérieur.
Il n’est pas nouveau en politique de se présenter aux élections et de devenir un dictateur en minant la démocratie de l’intérieur. Qualifier le conflit de guerre d’Israël contre le Hamas est une aberration. Les six mille enfants ou plus tués en un mois étaient-ils de dangereux terroristes du Hamas ? Le droit de se défendre, qui existe, implique-t-il le meurtre de milliers d’enfants ?
Dans ce contexte, le PSOE et Sumar ont formé un gouvernement après avoir conclu les accords nécessaires pour obtenir une majorité parlementaire en suivant toutes les voies légales. Les accords sont marqués par la loi d’amnistie qui devra passer par toutes les voies démocratiques prévues par la Constitution pour être approuvée, tout cela étant légal, démocratique et constitutionnel.
C’est la politique, c’est le pouvoir, qui en fait partie, le pouvoir obtenu dans le cadre des règles établies. Face à la colère des frustrés, M. Feijóo et le Parti populaire se sont alliés à l’ultra-droite, à cause de la perte de pouvoir, pas à cause de l’amnistie. C’est ce qu’il a fait le 28 mai, en concluant des accords avec VOX, en le blanchissant et en lui liant les mains et les pieds jusqu’aux prochaines élections.
L’autoritarisme et l’arrogance, l’anxiété, les ont conduits à descendre dans la rue, à abuser de tout événement dans lequel intervient le président légitime du gouvernement, avec un langage apocalyptique, plein de rancœur et de haine. Au lieu d’arguments, des mensonges, mettent le président du gouvernement dans le collimateur. Mentir pour attiser la haine et diaboliser l’opposition est quelque chose de très typique du fascisme.
Ceux d’entre nous qui ont vécu une dictature savent ce que c’est, et ce n’est pas le cas. Le grand problème est que la droite de ce pays n’a pas encore assumé ses responsabilités à l’égard de la dictature franquiste. Ceux d’entre nous qui ont vécu le terrorisme et la répression au Pays basque savent aussi comment on nourrit la haine et comment on cible les gens.
Ce sont ces haines qui permettent à un conseiller du Parti populaire de dire qu’il faut tirer deux fois sur Sánchez, à un juge de le traiter de psychopathe ? ..., que les manifestations à Ferraz avec l’intention de brûler le siège, se poursuivent, que le siège du PSOE soit vandalisé et ses membres menacés, qu’un militaire se rende armé à une manifestation, que la maladie mentale soit misérablement utilisée pour répondre au rire de Sánchez, qu’il soit diabolisé pour avoir défendu le minimum de droits de l’homme en Israël..., que les juges, la police, les militaires,.... ... sont transformés en militants partisans, ... il y a beaucoup de misère intellectuelle, de méchanceté, de cruauté.... Une attaque très dangereuse contre la culture et l’essence de la démocratie. La haine, le ressentiment, ... sont de la violence et finissent dans la violence.
Jose Mari Olaizola
Traduction d’une tribune publiée par El Diario le 30 novembre 2023