Appel à une « riposte commune » face à la « répression policière » de la lutte des travailleurs à Cadix. « Ils essaient d’intimider l’ensemble de la classe ouvrière ».
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Différents collectifs prévoient déjà une manifestation après les vacances, le 15 janvier, « contre la répression policière de la lutte des travailleurs », subie dans la baie de Cadix à la suite de la grève dans la métallurgie. Une manifestation qui devrait traverser les frontières. C’est l’un des accords conclus lors d’une réunion promue par les syndicats alternatifs, et en réponse aux arrestations différées de grévistes : « c’est un message clair de l’État pour intimider le reste de la classe ouvrière ».
Avec le défi que Cadix « soit à nouveau une clameur qui la déborde », différents collectifs préparent déjà une manifestation après les vacances de Noël, pour le samedi 15 janvier, « contre la répression policière de la lutte des travailleurs », subie dans la Baie suite à la grève illimitée dans la métallurgie et son reflet dans les rues. Une manifestation à laquelle, par avance, « toute notre classe est invitée sans aucune frontière. Quelles qu’elles soient, pas plus géographiques qu’autres ».
C’est l’un des accords conclus il y a quelques jours lors d’une réunion organisée par la Confluence des travailleurs du métal (CTM), la Confluence syndicale, la Confédération générale du travail (CGT) et la Plateforme de défense du métal avec la participation d’une « diversité de collectifs ».
Après la réunion, un communiqué a été publié, dans lequel « l’ensemble de notre peuple et toutes les personnes solidaires qui, depuis les coins les plus divers de l’Espagne, et même au-delà, ont exprimé leur solidarité la plus sincère avec la lutte des métallurgistes de la province » ont exprimé leur position « contre la manœuvre des autorités pour diviser et démanteler notre lutte, qui est la lutte de tous ».
En ce sens, un soutien « déterminé et inébranlable » est apporté aux personnes arrêtées le 16 décembre, quelques jours après la clôture officielle de la grève, pour leur participation aux « troubles » de ces jours-là (cinq dans le quartier de Río San Pedro à Puerto Real, et un dans la capitale de Cadix, qui sont accusés de délits de désordre public, d’attaque contre des agents de l’autorité, de blessures et de dommages).
« Nous sommes très clairs sur le fait qu’ils ont subi la répression parce qu’ils appartiennent à la classe ouvrière et vivent dans des quartiers populaires. Et qu’ils sont nés dans un pays où, depuis des décennies, le tissu industriel a été démantelé, où les droits des travailleurs sont bafoués de manière flagrante et où le taux de chômage nous empêche d’avoir une vie normale », peut-on lire dans la note publique.
En ce sens, il est affirmé que « l’attaque excessive et exemplaire subie par ces camarades a été vécue comme un acte de répression contre nous tous. Et la réponse doit provenir de l’unité la plus large ».
Ces collectifs réaffirment que les dernières mobilisations médiatiques des métallurgistes de Cadix « sont dues, avant tout, à l’incompétence des différents gouvernements et au manque d’action des différents mécanismes qui devraient protéger les travailleurs. Ni l’inspection du travail ni la justice sous toutes ses formes n’ont fait ni ne rendent la justice comme ils le proclament. Au contraire, au lieu d’appliquer leurs propres lois pour empêcher les patrons de continuer à nous exploiter de la manière la plus arbitraire et la plus impunie, ils ont utilisé des mécanismes de pure répression contre la classe ouvrière pour avoir exigé ce qui nous revient de droit ».
« ILS NE PARVIENDRONT PAS À NOUS DIVISER PAR UNE FAUSSE CRIMINALISATION ET DES ACTIONS CALCULÉES. »
« Qu’il soit clair pour tout le monde que ni nos exploiteurs et répresseurs, ni leurs collaborateurs médiatiques, ne réussiront à nous tromper et à nous diviser avec de fausses criminalisations et des actions calculées qui ne visent qu’à vaincre notre mouvement de lutte. Nous savons que l’action disproportionnée de la police pendant la grève, et plus tard avec les arrestations, n’est pas quelque chose d’aléatoire et qu’elle n’a à voir qu’avec la protestation concrète qui a eu lieu dans la Baie : c’est un message clair pour intimider le reste de la classe ouvrière de l’État. C’est pourquoi nous déclarons que la réponse doit être commune, sans laisser personne dans notre classe ou dans nos quartiers sans défense ».
Par ailleurs, ces derniers jours, Adelante Andalucía, En avant Andalousie et Anticapitalistas ont annoncé qu’ils allaient porter devant le Sénat, le ministère public et la Commission européenne la répression policière subie dans la baie lors des mobilisations métalliques. Et Más País a également soulevé la question au Congrès.
La réunion convoquée par la CTM, la Confluence syndicale, la CGT et la Plateforme de défense du métal s’est terminée par le consensus de lancer « une campagne contre la répression de notre lutte », qui fera l’objet d’un rapport en temps voulu. Elle a également exhorté chaque collectif à « utiliser toute son imagination pour exprimer sa solidarité avec les camarades arrêtés », et a commencé à préparer la grande manifestation du 15 janvier « pour répondre à la répression brutale subie ».
Texte traduit à partir de diverses informations publiées par le journal DIARIO Bahía de Cádiz