Les réformes et les conditions de travail en Espagne
samedi 15 mai 2021
La Confédération générale du travail (CGT) a lancé récemment une campagne de mobilisations contre les réformes du travail du PSOE (2010) et du PP (2012) et pour exiger du gouvernement PSOE-Unidas Podemos qu’il tienne ses promesses électorales concernant l’abrogation complète de la réforme du travail de Rajoy. Un an s’est écoulé depuis la signature du PSOE, d’Unidas Podemos et de Bildu par lesquels ils ont promis d’abroger intégralement ce paquet de mesures contre la classe ouvrière mis en place par le Parti Populaire il y a 9 ans.
Les deux réformes du travail des deux grands partis de la « démocratie » n’ont servi qu’à accroître la souffrance de la classe ouvrière. Tous deux ont promu le travail au rabais, ils ont donné plus de pouvoir à la classe des affaires et contribué à renforcer les bases d’un marché du travail plus instable et plus précaire, où le travailleur est de moins en moins protégé contre les attaques du patronat et de la situation socio-économique, comme on l’a vu cette année avec la pandémie de Covid-19. En outre, ces réformes du travail sont la cause du taux élevé de personnes qui perdent leur vie en essayant de la gagner. La CGT a appelé la société dans son ensemble, en particulier la classe ouvrière, à se mobiliser et à participer à toutes les actions qui seront proposées dans les semaines à venir pour rejeter les amendements spécifiques aux lois qui ne cherchent que le bénéfice des entreprises sur la base de l’exploitation et de la souffrance de la grande majorité sociale.
Les anarcho-syndicalistes ont fixé des actions contre cette loi pour les 13 et 27 mai dans les principales villes de l’État espagnol. Les conditions de travail de la classe ouvrière ont évolué négativement l’année dernière avec l’excuse de la pandémie de Covid-19.
La CGT a publié une déclaration à l’occasion de la Journée internationale de la santé au travail, commémorée chaque 28 avril, qui pointe du doigt les causes de la terrible situation, en termes de santé au travail, dont souffrent aujourd’hui des milliers de travailleurs.
Pour les anarcho-syndicalistes, ce jour, n’est pas le jour pour célébrer quoi que ce soit, étant donné ce qui s’est passé au cours des derniers mois de la pandémie, où il a été possible de démontrer la précarité du travail, élément déclencheur des nombreux dommages à la santé et à la vie de ceux qui gagnent leur vie dans des conditions déplorables.
La CGT considère que l’économie a été placée avant la vie des gens, comme on l’a vu dans les premiers mois de la pandémie, lorsque de nombreux travailleurs se sont rendus à leur travail sans mesures de sécurité pour se protéger de la maladie que le coronavirus nous a laissée. Dans de nombreux cas, des entreprises ont obligé leur personnel à travailler alors qu’elles savaient qu’il mettait sa vie en danger. Malheureusement, cette attitude des capitalistes ainsi que le manque de rapidité du gouvernement espagnol à prendre des décisions et à mettre en œuvre des mesures pour protéger les travailleurs, ont entraîné des décès et des contagions.
L’organisation anarcho-syndicaliste a rappellé que cette situation n’est pas nouvelle, mais traîne depuis de nombreuses années. Les réformes du travail du PSOE et du PP n’ont fait que causer plus de souffrance à la classe ouvrière et ont encouragé l’insécurité de l’emploi, le chômage et la temporalité, avec un plus grand impact sur les femmes et les jeunes.
La CGT exige à nouveau la fin de la précarité de l’emploi, cause principale du terrorisme patronal envers les travailleurs. La CGT rappelle également l’importance de travailler sur la prévention des risques, afin qu’elle devienne un ensemble de mesures réelles et efficaces pour protéger la santé et la sécurité des travailleurs.
Pablo Llorente