Le PSOE, le PP et Vox contre une enquête sur Juan Carlos 1er
samedi 4 septembre 2021
Une fois de plus, et c’est la 15e : le PSOE, le PP et Vox s’allient pour éviter une commission d’enquête sur Juan Carlos 1er
C’est la quinzième fois qu’une commission d’enquête sur Juan Carlos Ier est proposée au cours de ces presque deux années de législature, et le PSOE s’est toujours allié à la droite.
Le Bureau du Congrès, avec les votes du PSOE, du PP et de Vox, a rejeté ce mercredi la dernière commission d’enquête enregistrée sur la figure de Juan Carlos 1er, promue par Unidas Podemos, ERC, Bildu, Junts, PDeCAT, la CUP, Más País-Equo, Compromís et BNG.
Suivant les critères des conseillers juridiques de la Chambre et les précédents, le Bureau du Congrès a rejeté l’initiative, arguant que les articles 56.3 et 65 de la Constitution, ainsi que l’interprétation de l’inviolabilité du Roi par la Cour constitutionnelle, ne permettent pas d’admettre la demande de commission d’enquête.
Cette quinzième commission a été demandée fin juillet par Unidas Podemos et plusieurs partenaires parlementaires de l’exécutif pour faire la lumière sur la vente présumée « opaque » d’armes à des pays « non démocratique » et pour savoir si le roi émérite Juan Carlos 1er a pu tirer profit de prétendues « commissions illégales ».
Tout cela, étant entendu que divers rapports journalistiques faisaient état de transactions d’une « légalité douteuse », qui pourraient même constituer un délit présumé de détournement de fonds publics.
Intérêt public incontestable
Les formations ont exigé que le Congrès « fasse la lumière sur toute ombre de corruption touchant les institutions publiques » et ont fait valoir, en outre, la nécessité de créer cet organe parlementaire en raison de « l’intérêt public incontestable » que présente la décision de Juan Carlos 1er de demander, pour la deuxième fois en quelques mois, une régularisation fiscale des millionnaires.
Il est frappant de constater que cette demande est la quinzième qui a été faite en ces presque deux années de législature, et que le PSOE s’est toujours allié au droit d’arrêter l’enquête sur le roi.